Tour du Mont Blanc en 7 jours : guide complet

Ah, le Tour du Mont Blanc… Une aventure mythique qui traverse trois pays (France, Italie, Suisse), frôle les glaciers, défie le cardio et offre des vues à couper le souffle. Avec mon amie Aurélie, on l’a fait en 7 jours, sans guide, sac au dos et jambes solides. Et spoiler : il nous aura fallu attendre Courmayeur pour apercevoir Le Majestueux…

Dans cet article, je te partage notre itinéraire jour par jour, le matériel emporté, notre budget, et tout ce qu’on aurait aimé savoir avant de partir.

Voyage réalisé du 22 au 29 juin 2024

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Préparer son Tour du Mont Blanc en 7 jours :

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Jour 1 : Les Houches → Les Contamines

📏 17,7 km | ⏱️ 5h30 | 🔼 +1056 m

Après une nuit bien mouvementée, entre excitation et quelques angoisses (avouons-le), on se lève à l’aube, prêtes à attaquer cette grande aventure. Le soleil est au rendez-vous pour cette première mise en jambe entre forêts, petits ruisseaux et premières vues dignes d’une carte postale.

À notre arrivée au village de Contamines, c’est sous une pluie battante que notre optimisme a légèrement pris l’eau. Trempées, nous avons décidé de nous arrêter ici pour aujourd’hui et de louer un Airbnb… malheureusement les radiateurs ne fonctionnaient pas. Notre plan B : on a mis le four à contribution, transformé en chauffage d’appoint. Ambiance camping 5 étoiles garantie !

Murmures du sac à dos : Première étape sans trop de difficulté. Pour ceux qui veulent garder des forces pour la suite, le téléphérique BELLEVUE (départ Les Houches) vous évite quelques mètres de grimpette.

Alternatives d’hébergements : vous pouvez vous rendre au Gîte Les Mélèzes ou Gîte Le Pontet qui sont de charmantes escales, ou laissez-vous tenter par une avancée jusqu’au célèbre refuge du Nant Borrant. (⚠️ Pensez à réserver impérativement).

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Nos sacs à dos :

• Pour Aurélie, haute d’1m58 : Sac à dos de trekking Femme 45+10 L – MT500 AIR
• Pour ma part, mesurant 1m76 : Sac à dos de trekking femme 55+10 l – mt500 air

Jour 2 : Les Contamines → Refuge des Mottets

📏 22,9 km | ⏱️ 10h | 🔼 +1560 m

Il y a des étapes qui marquent les jambes, et d’autres qui marquent l’âme. Celle-ci a fait les deux. Le ciel avait visiblement décidé de nous tester : pluie, brouillard épais et montée du col du Bonhomme (2 309m) crampons aux pieds, ambiance expédition polaire. On a littéralement supplié le soleil de se montrer – et miracle, il a répondu présent pile au sommet. Les nuages se sont effacés comme au théâtre, révélant une vue à 360° à couper le souffle (bon… on a peut-être laissé couler une petite larme de randonneuse émue, on plaide coupable).

On a fini par arriver pile-poil pour le dîner au Refuge des Mottets. L’accueil y est chaleureux, l’ambiance conviviale, les assiettes bien remplies, les douches chaudes, les sanitaires propres… et bonus : plusieurs tailles de dortoirs. Nous avons dormi dans une chambre à 4. Franchement, foncez, c’est un sans-faute.

Murmures du sac à dos : ne faites pas (trop) confiance aux traces déjà présentes au sol. Elles ne mènent pas toujours au bon endroit… Nous, ça nous a valu une belle montée d’adrénaline – et franchement, on s’en serait bien passées. Le balisage est votre meilleur allié : résistez à l’appel trompeur des traces de pas.

→ TOPO GUIDE DU MONT BLANC

Entre les lignes :
Arrivée au Refuge des Mottets avant 19h00 pour le dîner – réservation obligatoire
Possibilité de réserver un pique-nique pour le lendemain (environ 12€/personne)
Bivouac interdit autour du refuge. Vous devrez vous arrêter une centaine de mètre avant.

Jour 3 : Refuge des Mottets → Courmayeur (Italie)

📏 26 km | ⏱️ 10h | 🔼 +1290 m

Il est temps de franchir la première frontière : direction l’Italie et ses promesses de pasta al dente ! Réveil matinal au refuge pour un petit-déj servi à 7h pétante. On attaque la journée avec une belle grimpette jusqu’au col de la Seigne, ponctuée de traversées de ruisseaux sur de charmants ponts de neige.

C’est censé être le spot avec la plus belle vue sur le Mont Blanc. On a bien une photo avec lui dans le dos… Sur le moment, on regardait ailleurs. Littéralement.

La descente du col ? Inoubliable. Après quelques glissades improvisées sur les névés et des fous rires en cascade, nous avons marqué une halte salvatrice au refuge Elisabetta, où nous avons bu une limonade bien fraîche (et surtout méritée).

C’est là que nos cuisses ont vraiment compris ce qu’était la descente vers Courmayeur : rude et sans pitié.

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Jour 4 : Courmayeur → Hôtel Lavachey

📏 15,7 km | ⏱️ 5h30 | 🔼 +820 m

Journée plus cool au programme : « seulement » 15,7 km. Et comme le soleil avait décidé d’être de la partie, on en a profité pour faire un petit crochet touristique en début de matinée : direction le téléphérique Skyway Monte Bianco à Courmayeur, pour grimper jusqu’à 3 466 m d’altitude. Sans cette escapade, on aurait presque bouclé le TMB… sans jamais croiser le Mont Blanc pour de vrai. Un comble, non ?

Après notre escapade, on remet les chaussures et en route vers Lavachey, avec une pause déjeuner bien méritée au refuge Bertone.

Initialement, on visait le mythique refuge Bonatti… malheureusement il était complet. Du coup, plan B : l’hôtel Lavachey. Et franchement ? Aucune déception. Ce petit hôtel rustique et chaleureux a été une vraie bulle hors du temps. Chambres impeccables, déco sobre, salles de bain rénovées sur le palier et un repas délicieux. Le genre de détour qu’on ne regrette pas une seconde.

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Jour 5 : Hôtel Lavachey → La Fouly (Suisse)

📏 19 km | ⏱️ 6h15 | 🔼 +940 m

Après avoir quitté l’hôtel Lavachey, nous rejoignons tranquillement le tracé officiel en longeant la route de Frazione Pra Sec jusqu’au chalet du Val Ferret. Ambiance paisible, parfaite pour réveiller les jambes en douceur. La montée jusqu’au Refuge Elena se fait sans difficulté particulière jusqu’au col du Grand Ferret. Là-haut, entre deux souffles, nous avons eu droit de rencontrer les bouquetins.

La descente est douce comme un chocolat suisse et marque le passage de la frontière : Grützi !

Nous déposons nos sacs au Chalet du Dolent à La Fouly et pour être honnêtes il n’y avait aucun accueil, simplement un « bonjour-taxe de séjour » et débrouillez-vous. Après cette légère déception, nous sommes allées au supermarché (5 minutes de marche) du village pour faire le plein et préparer notre apéro with view du soir.

Murmures du sac à dos : l’hôtel Lavachey propose une formule pique-nique à environ 12€/personne.

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 Jour 6 : La Fouly → Trient

📏 30 km | ⏱️ 11h | 🔼 +1500 m

C’est à cette étape qu’Aurélie a décidé de prendre le bus pour alléger cette longue journée avec une navette (2-4 € et environ 20minutes) jusqu’à Champex-Lac. Après nous être retrouvées à mi-chemin, nous avons continué ensemble jusqu’à Trient.

Entre La Fouly et Champex, le dénivelé est quasi inexistant. C’est une jolie pause active, parfaite pour respirer, faire le vide et économiser ses cuisses avant la montée du col de la Forclaz (ça grimpotte après Champex-Lac).

L’arrivée à La Forclaz signe un petit retour à la civilisation : bière fraîche en terrasse, cartes sorties du sac, ambiance détendue avant de rejoindre l’auberge du Mont Blanc : c’était top. Douches chaudes, repas généreux… seul petit hic : pas de petit déjeuner salé. (Oui, j’ai eu du mal à me remettre de l’absence de fromage le matin.)

Murmures du sac à dos :
Envie d’une pause avec une vue de carte postale sur le chemin ? Arrêtez-vous au chalet après « Prairie de Bœuf »
L’auberge du Mont Blanc propose une formule pique-nique à environ 12€/personne.
Camping à quelques mètres pour le bivouac

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Jour 7 : Trient → La Flégère (Chamonix)

📏 22 km | 🔼 +1070 m

Petit déj’ costaud et grande réflexion du matin : le Col du Brévent est encore bien enneigé… Après avoir bien pesé le pour, le contre, et la raison (merci la sagesse de fin de trek), on a choisi la sécurité et on s’arrêtera à La Flégère cette fois-ci.

Départ de Trient, et ça grimpe direct jusqu’au Col de la Balme. Pas de mise en jambe en douceur : c’est montée sèche et cardio en feu. La récompense ? Une vue dégagée, spectaculaire, frontale sur le Mont Blanc.

Il est temps pour nous de reprendre la route et nous empruntons le sentier qui descend vers Argentière. L’ambiance, les paysages, et l’émotion de l’approche finale nous portaient. Petite pause bien méritée à l’auberge de la Boerne, avant de sauter dans un bus pour retrouver Les Houches.

Ce n’est qu’un au revoir… Nous avons décidé de revenir en août 2025 et reprendre au point où l’on s’est arrêtées, pour boucler la boucle.

Les mots de la fin…

Nous avons fait le Tour du Mont Blanc à deux, deux femmes avec des niveaux de randonnée un peu différents; ce qui n’a jamais été un problème. C’était tout le contraire ! On a su s’adapter au rythme de chacune, parfois en marchant côte à côte, parfois en avançant chacune dans sa bulle, et toujours avec ce bonheur simple de se retrouver le soir pour partager nos impressions de la journée autour d’un plat chaud.

Pendant 7 jours, tout est revenu à l’essentiel :
Avons-nous assez d’eau ?
Avons-nous de quoi manger ?
Quel est le dénivelé qui nous attend demain ?

Chaque montée, chaque descente, chaque paysage traversé nous a rappelé pourquoi on était là : prendre le temps, savourer l’instant, et redécouvrir la magie d’avancer simplement, ensemble.

Faire le Tour du Mont Blanc, c’est s’offrir 7 jours de marche, de paysages incroyables, de fous rires, de courbatures, de souvenirs et des rencontres mémorables. Pas besoin d’être ultra-sportif·ve : une bonne prépa physique, un sac bien fait et une envie de vivre l’instant suffisent.

Et toi, tu pars quand ?